Le Japon s’est engagé vendredi à fournir une aide sous forme de prêts bonifiés de 3,7 milliards d’euros au cours des trois prochaines années aux cinq pays d’Asie du Sud-Est riverains du Mékong, a-t-on annoncé de source officielle.
Le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama a fait cette promesse lors de l’ouverture d’un sommet à Tokyo en présence des chefs de gouvernement du Cambodge, du Laos, de Birmanie, de Thailande et du Vietnam.
“Le Japon s’engage pour les trois prochaines années à fournir une aide au développement de plus de 500 milliards de yens” (3,7 milliards d’euros), a déclaré M. Hatoyama, cité par un porte-parole du gouvernement japonais.
Le principal objectif de ce sommet de deux jours, le premier du genre rassemblant le Japon et les pays du bassin du Mékong, est d’accélérer le développement économique de cette région peuplée de quelque 220 millions d’habitants. Le Japon souhaite également profiter de cette tribune pour discuter de programmes de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique.
“La région du Mékong est importante pour notre pays. Nous souhaitons renforcer notre coopération avec ces pays”, a souligné le Premier ministre japonais, en rappelant son projet de création d’une Communauté d’Asie de l’Est sur le modèle de l’Union Européenne.
Le porte-parole a précisé que 80% de l’aide serait fournie sous forme de prêts à très faibles taux d’intérêts, pour des projets d’infrastructures routières transrégionales, de traitement de l’eau, mais aussi d’assistance technologique et de formation.
Selon le journal économique Nikkei, les principaux bénéficiaires de cette aide devraient être le Cambodge, le Laos et le Vietnam, trois pays longtemps isolés par la guerre qui restent aujourd’hui plus pauvres que le reste de l’Asie du Sud-Est.
Bien que le Mékong long de 4.800 km prenne sa source en Chine, dans la chaîne de l’Himalaya, le gouvernement chinois n’a pas été invité à participer à ce sommet.
La Chine, principale rivale du Japon en Asie, a au cours des dernières années augmenté son aide et ses investissements dans le bassin du Mékong, notamment dans les mines et les plantations d’hévéa au Laos et dans le commerce avec la Birmanie.
source : AFP